Qui dit flexibilité dit régime modulaire, vraiment?

Avec la pénurie de main-d’œuvre que nous vivons, les employeurs tentent par tous les moyens d’offrir des avantages qui les distinguent et qui leur permettent de recruter de nouveaux talents et de conserver leurs précieux employés. L’entrée sur le marché du travail des jeunes de la génération Z amène également une profonde réflexion sur les façons de faire qui datent souvent des années 80-90.

Évidemment, des salaires compétitifs, un bon régime de retraite, des vacances, des congés, un environnement de travail dynamique et un régime d’assurance collective apprécié par les employés font partie des avantages qui contribuent à la rétention et l’acquisition de ces nouveaux talents.

Toutefois, les employés sont de plus en plus exigeants et demandent maintenant plus de flexibilité, particulièrement en ce qui concerne leur couverture d’assurance collective.

Selon un sondage du Regroupement de la jeune chambre de commerce du Québec en collaboration avec Léger Marketing, l’assurance collective vient au premier rang des avantages sociaux les plus attrayants pour 84 % des répondants.  La solution pour attirer cette nouvelle main-d’œuvre? L’implantation d’un régime modulaire où l’employé choisit lui-même ses couvertures. Mais est-ce vraiment la meilleure solution?

Régime modulaire ou régime cafétéria?

Tout d’abord, on doit savoir que même si le régime modulaire offre une certaine flexibilité, plusieurs règles régissent la gestion de ce type de régime. De plus, il ne faut pas confondre régime modulaire et régime cafétéria. Un régime modulaire propose de 2 à plusieurs modules prédéterminés et liés entre eux. Par exemple, l’employé qui choisit le module B en assurance-santé devra obligatoirement choisir le module B pour les soins dentaires afin d’éviter l’antisélection1.

Ainsi, un employé qui croyait pouvoir choisir une protection moindre pour les médicaments pour se procurer des soins visuels et dentaires plus généreux devra tout de même faire un compromis, puisque ces couvertures se retrouvent souvent dans des modules différents. Au final, on dénote que la très grande majorité des employés se retrouvent dans le régime mitoyen, similaire à la couverture de base offerte avant la mise en place du régime modulaire.

Bien qu’attrayant à première vue, le régime modulaire n’offre pas complètement la satisfaction à laquelle s’attendent les employés. Les assureurs exigent souvent un minimum de 75 employés pour offrir ce type de régime et les frais d’administration inclus dans les primes d’assurance sont souvent plus élevés que dans un régime standard.

Le régime cafétéria, quant à lui, offre la possibilité à l’assuré de choisir un module différent par garantie. On retrouve généralement ce type de régime dans les très grandes entreprises et les multinationales, en raison de sa complexité administrative et du fait que le principe d’antisélection s’atténue en fonction du nombre d’employés. Ce type de régime permet, par exemple, de choisir une protection moins généreuse en assurance vie et en assurance salaire pour financer un régime d’assurance santé bonifié ou de soins dentaires.

Encore une fois, tout comme avec le régime modulaire, l’employé devra faire un choix parmi des modules de protection prédéterminés. De plus, tous les employés ne sont pas aptes à déterminer le niveau de protection d’assurance invalidité nécessaire pour protéger leur risque financier. Par exemple, il pourrait arriver qu’un employé se retrouve en situation financière précaire en cas d’invalidité après avoir effectué une mauvaise analyse de ses besoins.

Or, aucun régime ne permet aux employés de choisir à la carte toutes leurs protections. Il serait trop coûteux et irait à l’encontre même du principe d’assurance. L’assureur détermine son risque sur des données standards et normalement attendues. Si les employés ne choisissaient que les protections qu’ils sont sûrs d’utiliser, le risque ne serait plus le même et les coûts devraient être majorés substantiellement.

Alors, est-ce vraiment possible d’offrir de la flexibilité dans mon régime d’assurance collective si je suis une PME?

Les données démontrent que la majorité des employés demandent de la flexibilité pour leur couverture d’assurance santé et soins dentaires, particulièrement les nouvelles générations.  Certains veulent une couverture pour les lunettes, d’autres pour le nettoyage des dents et les plombages, le chiropraticien dont le maximum annuel du régime de base est atteint, le retrait de la franchise… les demandes sont nombreuses. Et si vous ajoutez tout ça à votre couverture actuelle, il en restera toujours qui vous diront que leur service n’est pas inclus. Et à quel prix…?

Alors, quoi faire pour apporter de la flexibilité à votre régime sans que la facture n’augmente trop? Le compte de soins de santé (CSS) peut être une option très efficace, tant pour la flexibilité des protections que pour le contrôle des coûts. En tant qu’employeur, vous déterminez quel montant vous voulez offrir comme protection aux employés et ces derniers choisissent eux-mêmes ce qu’ils se font rembourser2. Le montant non utilisé peut même être cumulatif sur 24 mois si vous le désirez.

Vous souhaitez en connaître davantage sur la flexibilité? Communiquez avec nous et demandez à nos conseillers ou conseillères de vous parler de nos solutions comme notre protection soins dentaires facultatifs par employé!

 

1 Selon OQLF : Situation de déséquilibre, dans les processus de sélection des risques, causée par le fait que les clients éventuels représentant un risque élevé tentent plus souvent d’obtenir de l’assurance que les autres.

2 En fonction des Frais médicaux admissibles de l’ARC